MAYOMB'
Quand un arbre tombe, on l'entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit.
Faisons plus ample connaissance avec le créateur de Mayomb’
Les Amis de Mayomb’ - S’il fallait résumer votre cheminement jusqu’à la création de Mayomb’, que diriez-vous ?
Massein Pethas, créateur de Mayomb’ - Merci de me donner l’opportunité de m’exprimer sur ce projet que je porte. En résumé, mon cheminement jusqu’à la création du magazine Mayomb’ ressemble à une farce du destin. Oui, parce que l’idée est pourtant simple, mais il en a fallu du temps et de l’expérience pour que mon esprit la saisisse au point où, quand je me décide de la réaliser, je remets à plus tard le projet imminent de m’installer en Europe, le rêve de beaucoup de jeunes de mon âge. Parce qu’en plus, je suis réalisateur de films documentaires et le promoteur d’un projet tout à fait original appelé « La Caravane du cinéma congolais », un concept qui permet aux cinéastes congolais de faire connaître leurs films dans tout le pays tout en le parcourant. Ce projet a été soutenu par le Consulat général de France de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo. Je salue en passant Jean Luc Delvert, ancien Consul général de France à Pointe-Noire.
LAM - Comment est venue cette idée de magazine ?
MP - Il faut déjà dire que les enjeux actuels liés à l’environnement font débat dans toutes les officines. Et le bassin du Congo, deuxième poumon planétaire et grand pourvoyeur d’essences forestières pouvant stocker une quantité importante du CO2, attise toutes les convoitises. Mais le regard est souvent « lubrique ». D’où, au détour d’une discussion avec des amis, a germé l’idée de plaider pour les forêts de ce grand Bassin. J’ai pensé lui donner le nom Mayomb’ qui est le nom de la forêt la plus connue de mon pays le Congo Brazzaville.
LAM - À l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, n’est-ce pas une gageure de sortir un magazine « print » ?
MP - La question me rappelle le vieux débat de l’intérêt du livre lorsque le numérique a pointé son nez au début des années 90. Mais le livre est encore bien nécessaire, n’est ce pas ! Dans nos pays, internet est encore un petit luxe que tous ne peuvent s’offrir pour des raisons de courant, de débit, de connexion, de maîtrise de l’outil informatique, le paiement en ligne est même pour moi encore une énigme. Par contre, nous pouvons savourer les avantages d’un livre, l’archiver et le promener partout même là où le courant et la connexion font défaut. Nous tenons à être accessibles même auprès des peuples autochtones. Raison pour laquelle notre prix est très bas.
LAM - Mayomb’ en quatre adjectifs ?
MP - Originalité, pertinence, design et accessibilité.
LAM - Le 1er numéro de Mayomb est sorti fin 2019, où en êtes-vous du second ?
MP - N’eut été la Covid 19, nous aurions imprimé le prochain. Tous les articles sont prêts. Nous attendons la réouverture des frontières car nous imprimons en Europe. En raison de l’abondance de l’actualité sur la pandémie, nous actualisons au mieux les illustrations.
LAM - Quel vœu formez-vous avec ce projet dans le Congo du 21ème siècle ?
MP - Nous souhaitons que le Congo prenne conscience qu’il est temps de compter sur lui-même.
Le Blog de Mayomb'
Coulisses, Expressions, Coups de Coeur...
May 16, 2021Téléchargez Maintenant Mayomb'
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